Claudine Richard est la présidente fondatrice du Centre d’information sur les droits des femmes et des familles (crédit : J.C.)

En amont de la Journée internationale des droits des femmes, célébrée ce samedi 8 mars, rencontre avec une bénévole engagée dans cette cause depuis plus de 40 ans.

À quoi sert le Centre d’information sur les droits des femmes et des familles ? 

« Notre mission principale, depuis que le Centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) a été créé le 30 décembre 1982, est de permettre et de favoriser l’accès aux droits. Droit du travail, droit de la famille, droit public… Les juristes qui travaillent dans la structure sont tous diplômés à minima d’un Master 2 dans le domaine. Ils sont 9 parmi les 40 salariés de l’association, pour soutenir les femmes et, plus largement, les familles. Nous intervenons aussi sur l’insertion et le retour à l’emploi grâce à des dispositifs socio-professionnels notamment. Notre spécialité est l’accompagnement, partout dans le Var et auprès de publics divers, grâce à une équipe formidable, compétente et légitime. »

Quel regard portez-vous sur la condition de la femme aujourd’hui ? 

« Depuis que je suis engagée bénévolement pour les droits des femmes, il y a eu certaines avancées, c’est sûr, comme l’inscription dans la Constitution de la liberté des femmes de recourir à l’interruption volontaire de grossesse. Mais au quotidien, elles sont encore trop nombreuses à subir la précarité, les discriminations, les violences. »

Le combat doit donc continuer ? 

« Je suis pour un féminisme raisonné, mais je m’élèverai toujours contre l’injustice subie par les femmes, en France et ailleurs. Ce qu’il se passe actuellement dans certains pays, en Iran, en Afghanistan ou aux États-Unis, contre les droits et les libertés des femmes, me révolte. J’aimerais entendre plus de voix s’élever. De femmes mais aussi d’hommes. De la société entière. Mon combat est celui de l’égalité et pas seulement le 8 mars. Toute l’année, à chaque instant. »